lundi 5 mars 2012

Les NAO 2012, premières victimes de l’application de la Loi sur la représentativité syndicale !

A n’avoir vu que leurs intérêts immédiats et non le piège qui leur était tendu ; n’avoir eu de cesse qu’ils ne se soient débarrassés des autres syndicats et à avoir ainsi gagné le monopole de la défense des salariés de France, CGT et CFDT n’ont pas mesuré, en 2008, toutes les conséquences à être, à la fois les initiateurs et les fervents approbateurs de la Loi sur les nouvelles règles sur la représentativité des syndicats en France. Aujourd’hui les choses apparaissent au grand jour !
Hélas pour nous, salariés !
Chaque année et c’est la loi, toute entreprise et établissement où il existe au moins une Section syndicale affiliée à une organisation syndicale reconnue représentative au niveau de l’entreprise a obligation d’engager, tous les 12 mois, une négociation annuelle obligatoire (NAO) sur une liste de thèmes fixés par la loi : Salaires effectifs, Durée et Organisation du temps de travail, Complémentaire santé, Epargne salariale, Egalité professionnelle Hommes/Femmes et Emploi des travailleurs handicapés.
Pour ce qui concerne les entreprises appartenant au Groupe SAFRAN, les NAO sont davantage réduites à la négociation sur les salaires effectifs. Ces entreprises disposant pour la plupart d’accords dans les autres thèmes NAO.
Ainsi, chaque année, c’est le Groupe SAFRAN qui donne le top départ pour les NAO dans ses sociétés et le la en matière de cadrage. Là, n’est pas le problème.
La question est : Comment pousser la DG Groupe SAFRAN à donner le maximum aux salariés pour répondre à leurs souhaits et à leurs exigences en matière de salaires ?
L’autre question est : Quel pourrait être ce maximum qui répondrait aux souhaits et aux exigences des salariés du Groupe SAFRAN ?
Pour le syndicat UNSA Groupe SAFRAN,
Les revendications sont les suivantes :
• Des augmentations générales de 1,9 % pour tous les salariés : Cadres comme non-cadres, avec un niveau correspondant au minimum au taux d’inflation prévisible pour l’année 2012 avec une revoyure prévue pour le mois de septembre pour faire le point sur le taux d’inflation et corriger en cas de dépassement.
• Des augmentations Individuelle égales à 2 % : C’est ce niveau qui permet d’assurer aux salariés  des entreprises comme les nôtres une évolution de carrière dans un cycle moyen de 5 ans. C’est la reconnaissance de leur engagement, de leurs efforts de production des richesses de l’entreprise et de poursuite de son développement.  
• Des mesures spécifiques d’un niveau égal à 0,5 % pour répondre à la nécessité de corriger des retards et autres inégalité qui peuvent toujours exister dans toutes sociétés, même les plus vertueuses : Egalité professionnelle H/F, Jeunes, nouveaux embauchés… 
• Des mesures concourant à réduire le nombre de salariés Cadres et Assimilés touchés par les cotisations GMP AGIRC.
• La reconduction de la Garantie d’évolution Pluriannuelle sur les années 2009, 2010 et 2011 ; pour les Cadres comme pour les Non-cadres.
Que nous propose la DG Groupe par la voix des DRH de chacune de  ses sociétés ?
A Snecma comme dans les autres sociétés du Groupe, les NAO ont commencé début février, le mercredi 8, et depuis, deux autres réunions ont suivi : Vendredi 10 et mercredi 15 février. Lors de cette dernière réunion, les propositions ont été les suivantes : 
• Personnel Collaborateur (jusqu’au niveau V inclus)
AG : 1,4 %, au 01/01/2012
AI : 1,4 % (0,7 % au 01/07 et 0,7 % au 01/10/2012), dont 0,10 % au titre de budgets spécifiques (égalité professionnelle H/F, mobilité et Jeunes embauchés).
• Personnel Cadres et niveau VI
AI : 2,9 % au 01/02/2012, dont 0,10 % au titre de budgets spécifiques (égalité professionnelle H/F, mobilité et Jeunes embauchés).
Selon la DG Snecma, ces mesures conduisent à une progression des rémunérations en moyenne de 3,0 % de la masse salariale.
A ces propositions, une mesure de Garantie d’augmentation de salaire pluriannuelle, calculée sur les évolutions salariales perçues en 2009, 2010 et 2011 serait instaurée pour 2012.
Visiblement, ces propositions de la DG Snecma semblent être à ce jour, très proches des propositions ultimes de la DG Snecma.
Rappel : Quel était le niveau du programme salarial signé en 2011 à Snecma ?

Pour le personnel collaborateur (hors niveau VI) :
AG : 1,5 % au 1er janvier 2011 avec un montant minimum de 35 bruts,
AI et spécifiques : 1,5 % dont : 1,25 % (0,625 % au 01/06 et 0,625 % au 01/10/2011) au titre des AI, 0,25 % (0,125 % au 01/06 et 0,125 % au 01/10/) au titre des budgets spécifiques (égalité professionnelle, mobilité et jeunes embauchés).
La prime d'équipe 2x8, augmentée de 3 % (hors Division Moteurs spatiaux).

     
Pour le personnel cadre et niveau VI :
AI et spécifiques : 3,25 % au 1er février 2011 dont : 3 % au titre des AI ; 0,25 % au titre des budgets spécifiques (égalité professionnelle, mobilité et jeunes embauchés).
A ces mesures, s’ajoutaient les compléments ci-après :
Le montant de l'allocation spécifique de transport / énergie a été porté pour l'ensemble du personnel à compter du 1er janvier 2011 à 27 ,
Une garantie d'augmentation de salaire pluriannuelle, calculée sur les évolutions salariales perçues
en 2008, 2009 et 2010, a été appliquée pour l'année 2011,
Les primes de médaille du travail ont été augmentées de 3 %,
Une revalorisation des indemnités kilométriques, appliquée à hauteur de 3 %.
Ces mesures de 2011 avaient conduit à une progression des rémunérations moyennes de 3,2 % de la masse salariale.
Ainsi, en l’état actuel des négociations sur les NAO 2012 et le programme salarial signé en 2011, l’écart serait défavorable aux salariés de Snecma de 0,2 % de la masse salariale.
Position du syndicat UNSA Groupe SAFRAN
Les propositions actuelles de la DG Snecma sont encore très éloignées de nos propositions. L’UNSA Groupe SAFRAN ne serait donc pas favorable à une signature d’accord NAO 2012 dans de telles conditions. 
Mais, pourquoi la DG Groupe SAFRAN reste t-elle sourde aux demandes des salariés ?
Nous n’exagérons pas en disant que la situation économique et financière du groupe SAFRAN est excellente :
• Coté carnets de commandes, ceux-ci sont remplis de manière très exceptionnelle et pour plusieurs années. Que ce soit à Snecma, comme dans la plupart des sociétés du Groupe.
• Coté livraisons de moteurs et d’équipements aéronautiques, de défense et de Sécurité, jamais le Groupe SAFRAN n’a livré autant de produits.
• Coté nouveaux programmes de moteurs et d’équipements aéronautiques, c’est identique,
• Coté perspectives de développement du Groupe à travers ses sociétés, l’horizon est rayonnant et prometteur.
Mais alors, pourquoi ce refus obstiné d’entendre les revendications des salariés ?
La raison en est très simple.
Nous commençons seulement à payer les conséquences de l’application des nouvelles règles sur la représentativité syndicale.
En effet, le premier cycle de compilation des résultats des élections au CE au niveau du Groupe SAFRAN et de ses sociétés, consolidés à près de 98 %, donnent désormais un nombre des syndicats, réduit à TROIS sur les CINQ qui existaient auparavant dans la plupart des sociétés du Groupe SAFRAN. Ceux qui restent sont : la CGT, la CFDT et la CFE-CGC, avec chacune sa spécificité :
• Une CGT à 30, 40, voire 55 % et + ; le seul syndicat à pouvoir signer des accords, mais qui ne signe jamais rien ;
• Une CFE-CGC autour des 23 %, syndicat catégoriel prétendument pour les Cadres, qui ne peut signer à elle seule, aucun accord contractuel dans aucune des sociétés du Groupe ;
• Une CFDT, autour des 25 %.
Ainsi, le patronat et le Gouvernement ont fait voler en éclat cette force syndicale qui existait dans le Groupe, dans ses sociétés et leurs établissements, laissant ainsi la possibilité de voir se consumer librement à petit feu tout le progrès social patiemment construit des années durant depuis la création de Snecma en 1945.
Ainsi, pour les TROIS syndicats qui demeurent, l’expression qui reste en mémoire du patronat et de la DG Groupe est la suivante : « …ils n’ont pas le CHOIX… »
Soient « la CFDT + la CFE-CGC » signent ensemble les accords proposés, ou il n’y pas d’accord, faute d’autres alternatives.
Alors, qu’est-ce qui peut obliger la DG Groupe à donner PLUS ? RIEN ! La grève !
Au contraire, tout l’encourage à toujours donner MOINS. Pas seulement sur les salaires, mais désormais sur tous les accords contractuels à venir !
C’est à ce résultat que les signataires de la position dite commune qui a été traduite en Loi par le Gouvernement le 20 août 2008 nous ont conduits, comme ils l’avaient déjà fait en 1982 en complicité avec le Gouvernement d’alors, mettre fin à l’indexation des salaires sur les prix à la consommation.
 
C’est la raison pour laquelle le syndicat UNSA Groupe SAFRAN appelle tous les syndicats qui partagent des valeurs telles que : autonomie, humanisme, responsabilité, dialogue, et négociation, à nous rejoindre pour former la TROISIEME force syndicale, alternative qui permettra de sortir de ce piège immonde dans lequel nous sommes enfermés aujourd’hui par la faute de la CGT et la CFDT.

lundi 30 janvier 2012

L’accord Travaux Pénibles Snecma a été reconduit !

Un exemple d’unité syndicale à suivre !

Lundi 19 décembre 2011 l’accord reconduisant les Travaux Pénibles à Snecma a été signé. C’est un accord à durée déterminée avec un rythme de reconduction habituellement de 5 ans. Mais cet accord-ci est reconduit seulement pour 4 ans.

C’est un accord qui permet aux salariés ayant effectué certains travaux pénibles au cours de leur carrière de cesser leurs activités de façon anticipée.

Snecma est l’une des rares entreprises, une des deux de la Métallurgie à disposer d’un accord Travaux Pénibles spécifique en France ; un acquis de hautes luttes dans les années 80.

Mais, c’est lors des négociations pour sa reconduction en 2002 que la question de sa pérennité à Snecma avait été posée pour la première fois. Mais au final, la décision avait alors été prise de le conserver définitivement pour deux raisons :

• Une forte exigence des salariés et des syndicats de l’entreprise pour sa conservation, car considéré comme un acquis qui correspondait à un besoin. C’est un accord supporté dans l’entreprise par tous les syndicats, quel que soit sa tendance.

• L’Etat venait de prendre la décision d’arrêter son aide en faveur des départs en préretraite.

De ce fait, aujourd’hui c’est le seul moyen qui reste aux salariés Snecma de pouvoir arrêter leurs activités professionnelles avant l’âge légal de 67 ans.

On peut donc affirmer que c’est un authentique acquis social auquel les salariés Snecma sont extrêmement attachés.

Mais vigilance, car c’est Snecma qui finance et supporte seule dans sont intégralité le coût de cet accord. Et à chaque reconduction de cet accord, c’est toujours une occasion pour DG Snecma de tenter un « bras de fer » avec les négociateurs syndicaux pour essayer de réduire le coût de son financement. 

Mais que contient cet accord Travaux Pénibles ?

Les Bénéficiaires

Tous les salariés remplissant les conditions ci-dessous :

• Avoir au moins 10 ans d’ancienneté Groupe ;

• Exerçant ou ayant exercé pendant au moins 3 ans en classe « » ou 5 ans dans les autres classes, chez Snecma ou dans une autre société du Groupe SAFRAN, une ou plusieurs activités répondant aux conditions fixées.  

Le salarié entrant dans le dispositif ne pourra en aucun cas y rester plus de 5 ans pour les salariés ayant occupé des postes relevant de la classe « » et plus de 4 ans pour les autres postes relevant des classes « B », « C » et « D ».

Les Conditions d’ouverture des Droits

Il existe 4 classes de situations professionnelles qui donnent ouverture de droit au bénéfice de l’accord. Chaque situation est définie par une catégorie de critères de pénibilité ainsi que par une catégorie d’activités :

Ä La classe « A » est le critère de pénibilité reconnu au sein de Snecma comme le plus lourd ; affectée à des activités telles que : Mise au point de réacteur sur banc d’essais à l’air libre, aux machines de Grenaillage, Forge, Fonderie…

Ä La classe « B » est le critère de pénibilité d’ordre physiologique liée au port d’équipements  spécifiques nécessité par la nature des travaux exécutés et par les facteurs d’ambiance physique (bruit, poussières, émanation chimique) ; affecté aux Traitements thermiques, Décapage, Galvanoplastie, Dégraissage, Soudage arc et argon, Brasage…

Ä La classe « C » est le critère de pénibilité d’ordre physique liée à la répétitivité et aux contraintes des tâches manuelles ainsi qu’aux facteurs d’ambiance physique (bruit, poussières, émanation chimique) ; affectée au Meulage et Ebarbage de grosses pièces de forge, Chaudronnerie, Emboutissage, Métallisation cabine…

Ä La classe « D » est le critère de pénibilité d’ordre physique liée à la diversité et à la nature des tâches manuelles non assistées mécaniquement, en ambiance très salissante et empoussiérée ; affectée aux Travaux divers de manutention et de nettoyage d’installation, machine et atelier…

Détermination des Droits

Elle est fonction de la classe à laquelle appartient la situation professionnelle de l’intéressé avec :

• Pour la classe « A » :

▪ Une garantie de ressource de 70 %, calculée en application d’une assiette de calcul d’une garantie de ressources associé ;

▪ Une modulation de la durée de cessation anticipée d’activité en fonction d’un nombre d’années de travail effectif dans la situation professionnelle retenue et du type d’horaire pratiqué.  

• Pour les classes « B », « C », « D », la durée de la période de cessation anticipée d’activité et la garantie de ressources d’un montant de 70 % des appointements de base de calcul de la garantie de ressources qui lui est attachée sont modulables, aux choix du salarié en fonction d’un nombre de « points de pénibilité » acquis par l’intéressé. 

La durée totale de la période d’indemnisée ne peut pas excéder 4 ans pour les catégories « B », « C », « D ».

L’Assiette de calcul de la garantie de ressources

La garantie de ressources est égale, selon les cas à 70 %, 65 % ou 60 % (des appointements de base du dernier mois + une moyenne des primes définies selon des critères).

La garantie de ressources ne peut être inférieure à 1,5 fois le salaire brut minimum société pour un horaire temps plein, aujourd’hui à 2122 euros bruts mensuels sur 13 mois, soit 27586 euros bruts annuels.

Le statut des bénéficiaires

Les bénéficiaires de la cessation anticipée d’activité conservent la qualité de salarié net restent juridiquement liés à l’entreprise :

• Ils demeurent inscrits à l’effectif,

• Les sommes qui leur sont versées ont le caractère de salaire,

• La garantie de ressources est revalorisée à chaque augmentation générale. Elle est versée sur 13 mois,

• La période de cessation anticipée est prise en compte pour la détermination de l’ancienneté,

• Ils perçoivent l’Intéressement, la Participation,

• L’entreprise continue de verser la subvention au titre des œuvres sociales et culturelles au Comité d’établissement ou d’entreprise.

Situations de salariés médicalement difficiles

L’accord prévoit à titre dérogatoire d’ouvrir le bénéfice  de la cessation anticipée d’activité à certaines personnes n’entrant pas  dans le champ d’application de cet accord mais se trouvant dans une situation médicalement difficile.

Ces salariés bénéficient d’une durée maximum de la période de cessation anticipée d’activité de 2 ans, voire 3 ans sur avis de la Commission médicale.

Le taux de garantie de ressources leur est appliqué.

Analyse et position de l’UNSA Snecma

L’UNSA Snecma approuve la signature de cet accord. Il est vrai que c’est un accord qui a toujours obtenu une adhésion unanime de tous les syndicats de l’entreprise du fait de son caractère emblématique.

L’UNSA regrette toutefois que le Stress n’y ait pas été pris en compte.

L’UNSA approuve également l’engagement de Snecma à :

• Travailler sur le suivi des évolutions des postes de travail ;

• Négocier en 2012 un accord relatif à la difficulté au travail intégrant différents thèmes relatifs à l’amélioration des conditions de travail (environnement, horaires, ….).

Mais il nous semble que par le passé de telles promesses avaient déjà été faites à chaque signature de cet accord.
 
    Espérons que cette fois soit la bonne.

dimanche 1 janvier 2012

Bonne et Heureuse Année 2012 !

L’année 2011 se termine sur un espoir pour l’UNSA dans le Groupe SAFRAN ; pour 2012, nous formulons des vœux pour la confirmation de cet espoir !
En matière de dialogue social dans le Groupe SAFRAN, de ses sociétés et leurs établissements, c’est la fin d’une ère et le début d’une autre.
En effet, la loi du 20 août 2008 relative à la représentativité des syndicats dans les entreprises en France va changer les règles dans le dialogue social dans nos entreprises.
Et les résultats suite à l’application de cette nouvelle donne dans le Groupe SAFRAN, dans ses sociétés et leurs établissements  montrent qu’il y a un véritable bouleversement dans le panorama syndical dans ces différentes entités, avec dans les 4/5ème des cas, désormais seulement la présence de 3 syndicats (CGT, CFDT et CFE-CGC : 2 syndicats et un 1 syndicat catégoriel dit pour les cadres) sur les 5 qu’il y avait auparavant. Ce qui offrait une véritable pluralité des idées, des alternatives de positions et nous garantissait la continuité du progrès social pour les 40 000 salariés du Groupe SAFRAN.
Avec cette nouvelle situation, c’est désormais tous les risques qui sont réunis pour un blocage certain du dialogue social, l’arrêt et le recul du progrès social tel que nous l’avons connu jusque-là.
Face à cette situation, l’alternative crédible, c’est la présence désormais du syndicat UNSA Groupe SAFRAN avec, prochainement son site internet, son nouveau blog et sa présence concrète parmi vous sur le terrain.
Depuis son apparition en septembre 2009 pour la première fois dans le Groupe SAFRAN, l’UNSA est aujourd’hui représentée dans 3 sociétés du Groupe : Snecma, Sagem Défense Sécurité et SAFRAN siège holding, avec 1 élu titulaire DP et 1 élu suppléant DP, à Snecma Evry-Corbeil et Snecma Villaroche et 1 élue suppléante DP au siège du Groupe à Martial Valin, à Paris.
Pour l’UNSA dans le Groupe SAFRAN, l’année 2012 sera une année de poursuite de notre implantation dans toutes les sociétés du Groupe.
C’est fort de cette conviction et du travail que nous allons réaliser que nous vous adressons nos vœux sincères de bonheur et vous souhaitons tout ce qu’il y a de meilleur, pour vous-mêmes ainsi qu’à vos proches : AMOUR, PAIX et JOIE.
« La Paix règnera sur la terre, si l’Amour chez les Hommes triomphe de la haine ; et l’Amour règnera pour les Hommes si chaque Homme sait réaliser en lui, dans son cœur la Joie et l’Harmonie ».   
BONNE ANNÉE 2012 !

samedi 24 décembre 2011

Snecma ferme ses portes pour la fin d’année 2011 !

Comme chaque année depuis 1997, Snecma a fermé ses portes pour cette période de fin d’année 2011 à l’exception des établissements Montereau-sur-le-Jard, Saint-Quentin et Châtellerault qui eux, restent ouverts.

Cette fermeture a pris effet, à partir de ce vendredi 23 décembre et va jusqu’au dimanche 1er  janvier, reprise le lundi 2 janvier 2012.

Pendant cette période de fermeture, notre blog UNSA reste actif pour continuer à vous informer et à échanger avec vous sur tous les sujets relatifs à la vie sociale de notre entreprise et du Groupe SAFRAN ; et d’une façon générale sur tous les sujets qui touchent à la vie du salarié.

Toutes les équipes UNSA Groupe SAFRAN et UNSA Snecma vous souhaitent de joyeuses fêtes de fin d’année 2011, Joyeux Noël !

mercredi 14 décembre 2011

L’accord GPEC du Groupe SAFRAN est signé !

Au bout de « la longue marche », la GPEC signée !
Après des mois de négociation, l’accord GPEC Groupe SAFRAN a été signé le jeudi 24 novembre 2011.
Tout au long de ces mois de négociation, Le Syndicat UNSA Groupe SAFRAN n’a jamais cessé  de vous informer en détail sur le contenu de ce qu’était ce projet et ses évolutions successives.
Vous pouvez de ce fait accéder aux différents articles déjà rédigés et mis en ligne sur notre blog sur ce sujet ainsi que l’analyse et la position de l’UNSA Groupe SAFRAN à chacune des étapes de l’évolution de ce projet en cliquant sur les liens de rappel à partir du présent article.
Vous trouverez ci-dessous le rappel des dernières évolutions intervenues lors des dernières séances de négociation :
a) Changement d’appellation de la « Commission GPEC » qui devient, « Comité GPEC », une appellation déjà utilisée dans l’accord GPEC Snecma signé le 30 janvier 2009.
b) La prise en compte des situations de pénibilités au travers de la mobilité ;
c) La mise en place d’une incitation à la « mobilité orientée ». C’est une nouvelle notion qui apparait et qui tend à renforcer l’employabilité des salariés du Groupe en fonction de l’évolution de ses métiers.
A ce titre, une prime destinée à cette mobilité dite « orientée » est mise en place dans les cas suivants :
Les salariés quittant un métier en décroissance pour rejoindre un métier, soit stable soit en croissance, la prime sera de :
1000 euros en cas d’un métier stable ;
3000 euros dans le cas d’un métier en croissance.  
Les salariés rejoignant un métier en croissance, soit depuis un métier stable, soit depuis un métier en décroissance, la prime sera de :
1000 euros en cas d’un métier stable ;
3000 euros dans le cas d’un métier en décroissance.  
Le montant brut de cette prime est versé à l’exclusion de toute autre prime. Elle sera prise en charge par la direction prenante.
d) Complément au paragraphe relatif à « l’Apport de garanties supplémentaires au salarié concerné par un projet de redéploiement décidé par l’employeur »
Il est inséré dans ce paragraphe une nouvelle prise en compte qui intègre la problématique réorganisation décidée par la DG Groupe. Cette nouvelle prise en compte est appelée : « redéploiement d’activités au sein du Groupe en France ». C’est un « dispositif amélioré » d’accompagnement de la mobilité professionnelle et/ou géographique.
Ce déploiement doit être lié à une « évolution de l'organisation d'une entité (pour des projets donnant lieu à information-consultation des CCE/CE concernés au titre du livre III, du titre II de la 2ème partie du Code du travail) conduisant de façon directe ou indirecte à des mobilités individuelles impulsées par l'employeur ».
Le Groupe s'engage dans le cadre de ce redéploiement, à offrir les garanties suivantes :
Donner de la visibilité aux salariés concernés sur l'évolution des postes qu'ils occupent,
Privilégier, sur des postes ouverts en mobilité interne, la candidature des salariés dont le poste est transformé ou dont la pérennité du poste est menacée à terme,
Mettre en place les formations nécessaires à ces évolutions professionnelles,
Appliquer des aides à la mobilité renforcées par rapport au socle commun,
Mettre tout en œuvre pour favoriser l'emploi dans le Groupe notamment en facilitant les mobilités et par le recours aux détachements intra-groupe,
Et, en cas de difficulté d'intégration dans la société d'accueil, étudier avec une attention particulière la demande de retour du salarié dans sa société d'origine dans les six mois suivant la mutation effective.
A défaut d'accord spécifique plus favorable, toute personne ayant accepté une mobilité professionnelle et/ou géographique dans le cadre d'un projet de redéploiement, recevra une prime de mobilité d'un montant de 1000 € bruts.
Ces mesures s’ajoutant au socle commun contenu dans cet accord GPEC Groupe SAFRAN.
Analyse et position du syndicat UNSA Groupe SAFRAN
L’UNSA Groupe SAFRAN est favorable à la signature de l’accord GPEC SAFRAN.
Toutefois, cet accord comporte des contradictions qui nécessiteraient d’être éclaircies :
a) Quelle articulation y aura-t-il entre l’accord GPEC Groupe avec ceux déjà signés ou à venir au sein de certaines sociétés du Groupe ; dans la mesure où il est écrit : « …des négociations GPEC devront être ouvertes, courant 2012, dans les sociétés du Groupe employant 300 salariés et plus et non-couvertes par un accord GPEC ».  
b) Dans le cas des sociétés où il existe déjà un accord GPEC, par exemple à Snecma, par lequel des deux accords GPEC (celui du Groupe et celui de Snecma), les salariés de Snecma sont-ils couverts ? Les deux à la fois ? Dans quel cas peuvent-ils être utilisateurs de celui du Groupe et dans quel autre cas doivent-ils seulement être concernés par celui de Snecma ?
Comment comprendre cette phrase de l’accord GPEC Groupe : « L’accord GPEC Groupe vient en complément des accords déjà conclus ou à venir au sein des sociétés. Il n’a pas vocation à se substituer à ceux-ci ».
Entre les exégèses et interprétations des uns et des autres qui ne manqueront pas dans les sociétés du Groupe, nous ne sommes pas au bout des difficultés qui sont devant nous.  
c) Par ailleurs, l’UNSA Groupe SAFRAN trouve extrêmement regrettable que cet accord qui comporte plusieurs points traités a complètement passé sous silence la gestion de l’évolution de carrière des salariés qui se seront engagés dans la démarche GPEC.
Alors que dans le même temps la DG Groupe s’est évertuée à faire une très grande part à l’aspect financier en forme d’appât pour attirer les salariés pour qu’ils s’inscrivent dans la démarche mobilité sous toutes ses formes.
Pour l’UNSA Groupe SAFRAN, les points clés de cet accord GPEC Groupe SAFRAN sont concentrés dans les passages ci-dessous :
« Pour le Groupe Safran, la démarche GPEC est un élément clé de sa politique RH pour donner à chaque salarié une visibilité sur l'évolution des métiers et lui donner la possibilité de choisir une orientation professionnelle et un parcours en cohérence avec les besoins futurs du Groupe intégrant ses choix personnels ».
« L'accord GPEC doit donner les moyens à chaque salarié d'être acteur de son propre développement dans le cadre de l'évolution du Groupe ».
L’idée centrale qui en sort demande de la part des salariés du Groupe une véritable remise en cause de ce qui est leur conception de l’emploi de « salarié » aujourd’hui. C’est donc à une véritable révolution culturelle à laquelle ils sont invités à procéder.  
L’accord est aujourd’hui signé. C’est le plus dur qui commence avec cette signature : Obtenir l’adhésion des salariés auxquels il s’adresse, d’une part et d’autre part mesurer la capacité de l’entreprise à respecter et à faire respecter sa propre signature sur terrain.
Malgré toutes ces interrogations et ces insuffisances, les syndicats UNSA Groupe SAFRAN et UNSA Snecma invitent les salariés à s’inscrire certes, dans la démarche GPEC qui peut être une opportunité pour progresser dans l’entreprise, mais qu’ils n’oublient pas de s’informer et de prendre conseils auprès de ses élus et de ses responsables tant au niveau du Groupe que dans leur entreprise.