mardi 4 janvier 2011

La CONVENTION D’ENTREPRISE Snecma est mise à jour !


Conserver des acquis sociaux n’est pas incompatible avec les performances économiques de l’entreprise !

Mardi 21 décembre 2010 a été signé au siège Snecma Courcouronnes le premier Avenant de révision de la Convention d’entreprise du 30 mai 1997.

De quoi s’agit-il ?

La Convention d’entreprise est pour le salarié Snecma, « La BIBLE » dont il doit connaitre l’existence. Comme telle, il convient que chacun des 12 000 salariés Snecma en possède « UN EXEMPLAIRE » pour connaitre ses « DROITS SOCIAUX » dans l’entreprise.

Cette Convention d’entreprise en cours à Snecma avait été signée le 30 mai 1997 pour une durée indéterminée. Une durée qui n’est pas habituelle pour des accords contractuels qui sont généralement de 3 ans, à l’exception de la NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) qui ne dure que le temps d’une année et l’accord sur les Travaux Pénibles qui est d’une durée de CINQ ans.

Depuis sa signature en mai 1997, « de l’eau a coulé sous les ponts ». Il y a eu l’Euro qui a remplacé le Franc, les accords RTT de 1999 et de 2000 qui sont intervenues, et bien d’autres accords encore, la Privatisation de l’ex-Groupe Snecma et la création du Groupe SAFRAN… Et des Lois sur leurs aspects sociaux qui ont fait évoluer les choses depuis 1997.

L’opération de remise à jour consistait simplement à intégrer dans un Avenant de révision de la Convention d’entreprise du 30 mai 1997, toutes les évolutions intervenues depuis la signature de cet accord en mai 1997.

En aucun cas il n’a été question de renégocier la Convention d’Entreprise sur un quelconque de ses points qui ont fait l’objet d’un accord en mai 1997.

Car, ouvrir la négociation sur la Convention d’entreprise aujourd’hui aurait été une gageure qui aurait demandé pas moins d’une année de négociation avec des surenchères sans fin.

De plus, il est facile de comprendre que l’accord de mai 1997 avait été négocié et signé dans les années fastes de l’entreprise. Rouvrir une éventuelle renégociation sur ce dossier aujourd’hui aurait fourni une opportunité inespérée à la DG Snecma pour une tentative de négociation à la baisse sur des points importants.

C’est donc un dossier qui avait été ouvert depuis 4 à 5 ans sur les bases qui ont abouti enfin, à cette issue favorable de ce mardi 21 décembre 2010 avec une signature unanime comme ce fut le cas en mai 1997.

Toutefois, l’accélération des opérations qui a conduit à la signature de l’accord avant le 31 décembre 2010 et surtout avant les élections DP/CE de janvier 2011 n’est pas un fait du hasard.

Au moins, c’est la garantie de conserver pour de longues années encore un acquis social considérable qui fait le socle social des salariés Snecma.

Que contient la Convention d’entreprise ?

Il y est traité :

• des Dispositions générales

• des Conditions d’emploi

• de la Durée du travail et des Congés payés :

▪ Durée de travail

▪ Congés payés

▪ Dispositions particulières liées à la situation familiale et à certains événements

• Rémunération

• Retraite et Prévoyance

▪ Retraite

▪ Prévoyance

• des annexes constituées de listes :

▪ de tous les accords contractuels signés intervenus depuis 1983 et annexés à la Convention d’Entreprise

▪ des accords SAFRAN spécifiques signés depuis 2005 annexés à la Convention d’Entreprise.

Analyse et position de l’UNSA Snecma

La signature de l’Avenant de révision de la Convention d’entreprise du 30 mai 1997 avant les élections professionnelles assoit pour de longues années le maintien du socle social le plus emblématique pour les salariés Snecma.

C’est le signe que dans un monde où la tentation est grande de faire disparaitre des lègues reçus de nos anciens, on peut encore conserver des acquis sociaux qui ne nuisent nullement aux performances économiques de notre entreprise.

C’est vraiment une bonne chose que de l’avoir fait signer avant les élections professionnelles de janvier 2011. Car après…. ! Les salariés Snecma auraient le temps au cours des QUATRE années de mandat pour se rendre compte que faire disparaitre des Syndicats du champ du dialogue social de l’entreprise et tuer le pluralisme des idées était une faute !

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour à vous,

Tout d'abord, je souhaite vous présenter mes meilleurs vœux pour cette nouvelle décennie... Santé, Bonheur et réussite pour vous et vos familles.

Je viens de lire votre nouvel article concernant votre convention d'entreprise. Même si je ne suis pas directement concerné par celle ci, un grand bravo tout de même pour avoir su réitérer celle ci avec votre direction.

Votre adage

"Conserver des acquis sociaux n’est pas incompatible avec les performances économiques de l’entreprise !"

fait "rêver" tous ceux qui s'évertuent à prendre la défense des droits (& acquis) des salariés, dans ce contexte ou les chiffres sur la performance économique de l'entreprise crèvent l'écran, embourbent les salariés dans l'incompréhension & finalement omnibulent les consciences ...

Trêve de philo démago, Il n'est pas toujours facile de trouver un chemin du juste, ensemble.

J'aurai eu une série de questions qui n'a pas de rapport direct avec cet article "conventionné".

Si mes sources sont bonnes, la direction de notre groupe SAFRAN a émis (dernièrement?) la volonté de faire passer, ou transiter les cadres au forfait horaire en forfait jour...

Si je puis me permettre de vous poser les quelques questions directes suivantes, vos réponses m'éclaireraient grandement:

- Avez vous déjà eu écho de cette volonté de la direction de SAFRAN?
- Auriez vous de la "littérature" autour de cette thématique ?
- L'avez vous déjà transposé à votre niveau chez SNECMA ?
- Si cette catégorie existe, connaissez vous la proportion de cadre en modalité horaire chez SNECMA ?
- Selon votre retour d'expérience dans le milieu, Dans quelle mesure les directions des sociétés du groupe SAFRAN sont elles tenues d'appliquer une consigne de la direction du groupe ?

nb: Je ne vous apprend rien en rappelant qu'une telle transition à un impact financier non négligeable puisque pour un indice identique entre une modalité horaire et une modalité jour, le minima annuel augmente de l'ordre de 15 à 20 %...

Vous remerciant par avance pour vos éléments de réponses.
Nicolas

UNSA Evry-Corbeil, Snecma, Groupe Safran a dit…

Bonjour et nos excuses pour le retard mis à répondre à votre commentaire toujours pertinent et de très bonne hauteur de vue. Ce sont des commentaires que nous apprécions toujours.
Nous sortons de trois semaines de campagne pour les élections professionnelles qui se sont déroulées ce jeudi 27 janvier, avec les résultats pour l’UNSA que nous venons de mettre en ligne sur notre Blog.
Pour la deuxième partie de votre commentaire relatif à l’intention qu’aurait la DG Groupe SAFRAN de faire passer les Cadres au forfait horaire en forfait jour.
Nous nous sommes renseignés à bonnes sources et pouvons vous apporter la réponse suivante :
Chaque société du Groupe SAFRAN a signé un ou deux accord RTT en 1999 et 2000. Ce sont ces accords contractuels existants dans les sociétés qui ont cours.
Il ne relève donc pas de la Direction Générale du Groupe d’imposer par-dessus les accords des sociétés dans quelque domaine que ce soit à l’exception d’un accord Groupe dans ce domaine. Ce qui n’est pas le cas pour le sujet dont nous parlons.
Ceci étant, dans notre monde et dans la vie de façon générale, on ne peut jamais dire « JAMAIS ».
Nous vous invitons : Syndicats de nos sociétés respectives et tous nos collègues salariés à être vigilants ! Vous pouvez compter sur le Syndicat UNSA dans le Groupe
Cordialement,
Toute l’équipe UNSA SNECMA