mercredi 14 décembre 2011

L’accord GPEC du Groupe SAFRAN est signé !

Au bout de « la longue marche », la GPEC signée !
Après des mois de négociation, l’accord GPEC Groupe SAFRAN a été signé le jeudi 24 novembre 2011.
Tout au long de ces mois de négociation, Le Syndicat UNSA Groupe SAFRAN n’a jamais cessé  de vous informer en détail sur le contenu de ce qu’était ce projet et ses évolutions successives.
Vous pouvez de ce fait accéder aux différents articles déjà rédigés et mis en ligne sur notre blog sur ce sujet ainsi que l’analyse et la position de l’UNSA Groupe SAFRAN à chacune des étapes de l’évolution de ce projet en cliquant sur les liens de rappel à partir du présent article.
Vous trouverez ci-dessous le rappel des dernières évolutions intervenues lors des dernières séances de négociation :
a) Changement d’appellation de la « Commission GPEC » qui devient, « Comité GPEC », une appellation déjà utilisée dans l’accord GPEC Snecma signé le 30 janvier 2009.
b) La prise en compte des situations de pénibilités au travers de la mobilité ;
c) La mise en place d’une incitation à la « mobilité orientée ». C’est une nouvelle notion qui apparait et qui tend à renforcer l’employabilité des salariés du Groupe en fonction de l’évolution de ses métiers.
A ce titre, une prime destinée à cette mobilité dite « orientée » est mise en place dans les cas suivants :
Les salariés quittant un métier en décroissance pour rejoindre un métier, soit stable soit en croissance, la prime sera de :
1000 euros en cas d’un métier stable ;
3000 euros dans le cas d’un métier en croissance.  
Les salariés rejoignant un métier en croissance, soit depuis un métier stable, soit depuis un métier en décroissance, la prime sera de :
1000 euros en cas d’un métier stable ;
3000 euros dans le cas d’un métier en décroissance.  
Le montant brut de cette prime est versé à l’exclusion de toute autre prime. Elle sera prise en charge par la direction prenante.
d) Complément au paragraphe relatif à « l’Apport de garanties supplémentaires au salarié concerné par un projet de redéploiement décidé par l’employeur »
Il est inséré dans ce paragraphe une nouvelle prise en compte qui intègre la problématique réorganisation décidée par la DG Groupe. Cette nouvelle prise en compte est appelée : « redéploiement d’activités au sein du Groupe en France ». C’est un « dispositif amélioré » d’accompagnement de la mobilité professionnelle et/ou géographique.
Ce déploiement doit être lié à une « évolution de l'organisation d'une entité (pour des projets donnant lieu à information-consultation des CCE/CE concernés au titre du livre III, du titre II de la 2ème partie du Code du travail) conduisant de façon directe ou indirecte à des mobilités individuelles impulsées par l'employeur ».
Le Groupe s'engage dans le cadre de ce redéploiement, à offrir les garanties suivantes :
Donner de la visibilité aux salariés concernés sur l'évolution des postes qu'ils occupent,
Privilégier, sur des postes ouverts en mobilité interne, la candidature des salariés dont le poste est transformé ou dont la pérennité du poste est menacée à terme,
Mettre en place les formations nécessaires à ces évolutions professionnelles,
Appliquer des aides à la mobilité renforcées par rapport au socle commun,
Mettre tout en œuvre pour favoriser l'emploi dans le Groupe notamment en facilitant les mobilités et par le recours aux détachements intra-groupe,
Et, en cas de difficulté d'intégration dans la société d'accueil, étudier avec une attention particulière la demande de retour du salarié dans sa société d'origine dans les six mois suivant la mutation effective.
A défaut d'accord spécifique plus favorable, toute personne ayant accepté une mobilité professionnelle et/ou géographique dans le cadre d'un projet de redéploiement, recevra une prime de mobilité d'un montant de 1000 € bruts.
Ces mesures s’ajoutant au socle commun contenu dans cet accord GPEC Groupe SAFRAN.
Analyse et position du syndicat UNSA Groupe SAFRAN
L’UNSA Groupe SAFRAN est favorable à la signature de l’accord GPEC SAFRAN.
Toutefois, cet accord comporte des contradictions qui nécessiteraient d’être éclaircies :
a) Quelle articulation y aura-t-il entre l’accord GPEC Groupe avec ceux déjà signés ou à venir au sein de certaines sociétés du Groupe ; dans la mesure où il est écrit : « …des négociations GPEC devront être ouvertes, courant 2012, dans les sociétés du Groupe employant 300 salariés et plus et non-couvertes par un accord GPEC ».  
b) Dans le cas des sociétés où il existe déjà un accord GPEC, par exemple à Snecma, par lequel des deux accords GPEC (celui du Groupe et celui de Snecma), les salariés de Snecma sont-ils couverts ? Les deux à la fois ? Dans quel cas peuvent-ils être utilisateurs de celui du Groupe et dans quel autre cas doivent-ils seulement être concernés par celui de Snecma ?
Comment comprendre cette phrase de l’accord GPEC Groupe : « L’accord GPEC Groupe vient en complément des accords déjà conclus ou à venir au sein des sociétés. Il n’a pas vocation à se substituer à ceux-ci ».
Entre les exégèses et interprétations des uns et des autres qui ne manqueront pas dans les sociétés du Groupe, nous ne sommes pas au bout des difficultés qui sont devant nous.  
c) Par ailleurs, l’UNSA Groupe SAFRAN trouve extrêmement regrettable que cet accord qui comporte plusieurs points traités a complètement passé sous silence la gestion de l’évolution de carrière des salariés qui se seront engagés dans la démarche GPEC.
Alors que dans le même temps la DG Groupe s’est évertuée à faire une très grande part à l’aspect financier en forme d’appât pour attirer les salariés pour qu’ils s’inscrivent dans la démarche mobilité sous toutes ses formes.
Pour l’UNSA Groupe SAFRAN, les points clés de cet accord GPEC Groupe SAFRAN sont concentrés dans les passages ci-dessous :
« Pour le Groupe Safran, la démarche GPEC est un élément clé de sa politique RH pour donner à chaque salarié une visibilité sur l'évolution des métiers et lui donner la possibilité de choisir une orientation professionnelle et un parcours en cohérence avec les besoins futurs du Groupe intégrant ses choix personnels ».
« L'accord GPEC doit donner les moyens à chaque salarié d'être acteur de son propre développement dans le cadre de l'évolution du Groupe ».
L’idée centrale qui en sort demande de la part des salariés du Groupe une véritable remise en cause de ce qui est leur conception de l’emploi de « salarié » aujourd’hui. C’est donc à une véritable révolution culturelle à laquelle ils sont invités à procéder.  
L’accord est aujourd’hui signé. C’est le plus dur qui commence avec cette signature : Obtenir l’adhésion des salariés auxquels il s’adresse, d’une part et d’autre part mesurer la capacité de l’entreprise à respecter et à faire respecter sa propre signature sur terrain.
Malgré toutes ces interrogations et ces insuffisances, les syndicats UNSA Groupe SAFRAN et UNSA Snecma invitent les salariés à s’inscrire certes, dans la démarche GPEC qui peut être une opportunité pour progresser dans l’entreprise, mais qu’ils n’oublient pas de s’informer et de prendre conseils auprès de ses élus et de ses responsables tant au niveau du Groupe que dans leur entreprise.

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